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Interview de Marie, porteuse d’un projet de friperie itinérante et vendeuse chez Vetis.

Interview de Marie, porteuse d’un projet de friperie itinérante et vendeuse chez Vetis.

Ce mois-ci, nous vous proposons le portrait de Marie, vendeuse chez Vetis depuis bientôt un an, qui est en train de monter son projet de friperie itinérante en Alsace.

Bonjour Marie ! Pouvez-vous vous présenter brièvement et nous parler de votre parcours ?

Je m’appelle Marie j’ai 23 ans et je suis vendeuse chez Vetis depuis bientôt un an.

Ayant toujours été attirée par l’univers du textile, j’ai fait un DMA (Diplôme des Métiers d’Arts) costumier réalisateur. Je me suis donc dirigée vers des métiers plus manuels au départ.

J’adorais ce que je faisais mais je me suis vite rendu compte de l’impact écologique et sociétal considérable de l’industrie de la mode. J’avais donc envie aujourd’hui d’être actrice d’une démarche éco-responsable et de travailler le textile d’occasion. Il faut dire que quand j’étais petite mes parents m’emmenaient souvent en brocante et en friperie, d’ailleurs je ne m’habille qu’avec des vêtements de seconde main. Je crois que c’est quelque chose que j’ai toujours eu en moi et j’y ai très vite pris goût.  C’est pourquoi j’ai rapidement eu dans l’idée de monter ma propre friperie.

J’ai postulé chez Vetis afin de concrétiser ce projet car je voulais acquérir de l’expérience dans une friperie et participer à cette dynamique tout en me familiarisant avec la vente.

Vous avez commencée à parler de votre projet, pouvez-vous nous le décrire un peu plus ?

Mon projet est de créer une friperie itinérante nommé « La Fripette ». L’idée est de poser  mon camion « Peugeot J7 » dans les rues de Strasbourg, sur les campus, dans les festivals, sur les marchés locaux, voire même dans les événements régionaux afin de faire découvrir aux consommateurs non-initiés les vêtements de seconde main.

Je compte aussi proposer une gamme constituée de vêtements recyclés et revalorisés par mes soins.

Enfin, j’aimerais également animer et proposer des ateliers pour les particuliers afin de rendre davantage de personnes autonomes sur la réparation et le recyclage de leurs vêtements favoris.

La Fripette sera donc une friperie et un atelier de création et de réparation de vêtements ?

Tout à fait. Etant couturière de formation, j’ai besoin de conserver ce côté créatif et j’ai également l’envie de partager mon savoir-faire à tous ceux que ça intéresse. J’aimerais trouver un local, certainement dans le milieu associatif, afin d’y animer des ateliers de réparation et de recyclage textile de façon ponctuelle.

Aujourd’hui,  où en êtes-vous dans l’accomplissement de votre projet ? Avez-vous reçu des soutiens ?

J’ai acheté mon camion ! Sinon à part ça je suis actuellement dans les démarches pour lancer ma micro-entreprise. Je peux évidemment compter sur Vetis dans mes soutiens ! D’ailleurs dans le futur cela aurait du sens pour moi de m’approvisionner en textiles avec les structures d’insertion locales comme Vetis, Emmaüs ou le Relais Est.

Depuis que je travaille à Vetis, je vois énormément de vêtements de très bonne qualité troués ou tachés et qui ne sont pas traités faute de temps ou de moyens pour les réparer. J’aimerais vraiment pouvoir réemployer ces pièces, c’est un créneau sur lequel je souhaiterais me positionner. Je serais fière de pouvoir réparer certaines pièces qui sont pour moi sublimes afin de les proposer à la vente.

Je vais participer demain[1] (le 11 mars) à un évènement nommé « Pitch Pitch Women Series » organisé par Ulule à l’Anticafé à Strasbourg. C’est l’occasion pour moi parler de mon projet et de lancer une campagne de financement participatif pour l’aménagement et la remise en état du camion qui n’est pas tout jeune, ainsi que les premiers emplacements de vente pour « La Fripette ».

Vous avez déjà des pistes d’emplacements possibles ?

Alors je n’ai pas encore entamé les démarches mais oui j’ai des petites idées ! Je vise des lieux comme « La Grenze », des salons, etc… Cela peut être aussi sur des marchés locaux, des événements spécialisés dans le vintage, on verra !

Vous êtes-vous déjà fixée une date de début pour « La Fripette » ?

Non pas tout à fait étant donné qu’il me reste encore plein de choses à réaliser avant de pouvoir me lancer. Il me reste l’aménagement du camion et comme je travaille à Vetis en parallèle il faut que je prenne sur mes week-ends et sur mon temps libre pour pouvoir le faire. Cela va dépendre aussi des formations[2] que je dois effectuer etc…

Idéalement j’aimerais lancer le projet en septembre 2020. Je peux aussi commencer « La Fripette » les weekends et continuer à travailler à Vetis en semaine le temps du lancement. On verra bien !

[1] L’interview a été réalisée le 10 mars soit la veille. Elle a gagné le coup de coeur du public à cette occasion !

[2] Marie va passer des formations diplomantes en vente avec Vetis prochainement.

Le projet de Marie vous séduit ? Vous pouvez la soutenir ou découvrir son projet sur la plateforme ULULE en cliquant sur le lien ci-dessous !

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